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Carnet de voyage personnel : "Dans l’Œil du Gardien"

Plongez dans le quotidien de la Ferme de Doudou, vu à travers les yeux de sa gardienne.

Récits, réflexions et moments de vie avec les pensionnaires.

"Pour qui faisons-nous tout ça ?"

"Pour qui faisons-nous tout ça ?"

En tant que refuge, on se pose souvent cette question : doit-on se plier en quatre pour satisfaire les parrains et marraines, ou concentrer toute notre énergie sur ceux qui en ont vraiment besoin, les cochons d’Inde abandonnés ? Les donateurs sont essentiels, leur soutien fait vivre le refuge. Mais parfois, certaines attentes deviennent démesurées. Des demandes qui détournent l’attention de l’essentiel, qui nous poussent à jongler entre la gratitude et l’épuisement.

"Les limites du parrainage"

"Les limites du parrainage"

Je fais tout pour les parrains et marraines, vraiment. Mais parfois, certaines demandes dépassent les limites : des albums photos, des vidéos personnalisées, des mises à jour instantanées… comme si je pouvais céder à tous les caprices. Mais ce n’est pas possible. Parce que chaque minute que je passe à répondre à ces exigences, c’est une minute en moins pour eux : les cochons d’Inde qui ont besoin de soins, de temps, d’attention.

"Juste un jouet ?"

"Juste un jouet ?"

Aujourd’hui, on reçoit ce message : "Notre fille est partie au collège et ne peut plus passer de temps avec ses cochons d’Inde. Ce sont des animaux heureux, en bonne santé, et nous voulons qu’ils aient un bon foyer." Que doit-on penser, franchement ? Ces petits n’étaient-ils qu’un passe-temps pour une enfant ? Depuis quand l’avenir d’un être vivant dépend-il de la disponibilité d’un collégien ?Ce genre de message me met en colère. Derrière ces mots polis, il y a un abandon.Une vie qu’on rejette

"Le faux prétexte"

"Le faux prétexte"

"Déménagement", disent-ils. Toujours la même excuse, comme un refrain qu’on connaît par cœur. Mais est-ce vraiment la réalité ? Ou juste un moyen de se décharger, de masquer l’indifférence ? Pendant qu’ils tournent la page, ces petits êtres, eux, perdent tout. Leur maison, leur repère, leur sécurité. Chaque fois, ça me brise. Ces prétextes creux laissent derrière eux des vies abîmées, et c’est encore à nous de recoller les morceaux. Et pourtant, je continue… mais à quel prix ?

"Critiques sur un filtre"

"Critiques sur un filtre"

Il y a ceux qui, n’ayant rien de mieux à dire, s’attaquent à ton physique. Parce que tu mets un filtre, juste pour cacher les cernes de fatigue qui témoignent des nuits trop courtes et des journées trop longues. Comme si c’était un crime. Comme si leur jugement comptait plus que tout ce que tu fais. Mais ces critiques, elles glissent. Parce qu’au fond, ce n’est pas mon visage qui compte, c’est ce que je fais pour eux, mes petits rescapés. Le reste ? Insignifiant.

"Voler l’attention"

"Voler l’attention"

Ces gens frustrés, incapables de comprendre qu’ils ne sont pas le centre du monde, reviennent sans cesse, même bloqués. Leur ego prend toute la place, volent mon temps, mon énergie, et détournent le regard de l’essentiel : nos petits abandonnés. C’est épuisant. Pendant qu’eux crient pour leur nombril, ceux qui souffrent vraiment attendent en silence. Je continue, mais leur bruit pèse lourd.

"Le nombril du monde"

"Le nombril du monde"

Parfois, il faut aussi gérer ceux qui pensent que chaque mot sur les réseaux leur est directement adressé. "Ne mettez pas tout le monde dans le même panier !" qu’ils disent, comme si le monde tournait uniquement autour d’eux. Mais non, tout n’est pas personnel, et ces réactions sont épuisantes. Le but est de sensibiliser, pas de pointer du doigt. Pourtant, ce type de comportement finit par détourner l’attention du vrai message : celui de nos petits rescapés qui, eux, en n'ont vraiment besoin

"Pour leur liberté, envers et contre tout"

"Pour leur liberté, envers et contre tout"

Il faut aussi faire face à ceux qui veulent adopter, mais refusent de comprendre qu’un cochon d’Inde n’a rien à faire en cage. Malgré toutes nos explications, ce sont souvent insultes, médisances et frustration. Leur confort passe avant le bien-être des animaux. C’est épuisant, mais on ne lâche pas. Parce que leur liberté, leur bonheur, valent bien plus que des égos blessés. Il faut garder le moral, rester ferme, et surtout, ne jamais perdre de vue ce qui compte vraiment : eux, pas nous.

"Sous tous les ciels"

"Sous tous les ciels"

Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il gèle, on n’a pas le choix : il faut y aller. Chaque jour, comme d’habitude, peu importe les caprices du temps. Parfois, je rêve de rester une journée au chaud, bien au fond de mon lit. Mais ce n’est pas une option. Ils comptent sur moi, et rien, pas même la météo, ne peut m’arrêter. C’est ça, la réalité du refuge : avancer, quoi qu’il arrive.

"Un hiver sans répit"

"Un hiver sans répit"

Aujourd’hui encore, deux nouveaux abandons. Deux petits qui n’ont jamais connu autre chose qu’une cage froide, et il va falloir leur trouver une place au chaud. Mais pousser les murs devient impossible. L’hiver est là, et l’année n’est pas encore terminée. Je sens déjà que les fêtes seront lourdes, entre les nouveaux arrivants et l’impossibilité de tout gérer comme je le voudrais. Ces abandons constants me pèsent, surtout en cette période où la chaleur humaine devrait primer, pas l’indifférence

"Une semaine à rallonge"

"Une semaine à rallonge"

Cette semaine, le retard s’accumule. Entre les photos, la décoration de Noël, les nouvelles des filleuls, les courses pour les doudous, et la mise à jour des non-parrainés, il y a tant à faire. Sans oublier de programmer les publications et de m’occuper de ma famille. Chaque journée sera une course contre la montre, avec en prime les caprices de la météo. Mais on n’a pas le choix : on avance, on s’adapte, et on fait de notre mieux, comme toujours. Parce qu’ici, chaque instant compte.

"Le poids de la captivité"

"Le poids de la captivité"

99,99 % des cochons d’Inde vivent enfermés. Des vies entières passées derrière des barreaux, réduites à quelques centimètres carrés. Et personne ne s’en émeut. Moi, ça me brise. Ça me met en rage. Qui sommes-nous pour leur voler leur liberté, pour les condamner à une vie si vide, si injuste ? Ces petites âmes méritent plus que l’ignorance humaine. Elles méritent de courir, de s’épanouir, d’exister pour ce qu’elles sont. Mais trop souvent, leur souffrance reste invisible.

"Je ne suis pas une influenceuse"

"Je ne suis pas une influenceuse"

Comme si ma mission était de donner des conseils à la demande, toujours disponible, toujours aimable. Mais je ne suis pas là pour ça. Je parle de mon refuge, de ces vies brisées qu’on essaie de réparer, pas pour répondre à des caprices. Quand je n’ai pas le temps, quand je refuse de m’éparpiller, on me trouve méchante, hautaine. Mais ils ne voient pas tout ce que je porte déjà. Ils ne voient pas qu’ici, c’est une lutte quotidienne, pas un compte à "like".

"À la recherche des anges perdus"

"À la recherche des anges perdus"

Chaque fin de mois, c’est un pincement au cœur : voir quels petits ont perdu leur parrain ou marraine. C’est dur, mais c’est la réalité. Rien n’est éternel, ni les soutiens, ni les dons. Alors je recommence, chaque mois, à chercher de nouveaux soutiens. À expliquer encore, à espérer que quelqu’un prendra le relais. C’est un travail qui demande du temps, de l’énergie, et parfois, ça me pèse. Mais je n’ai pas le choix. Pour eux, je continuerai toujours, coûte que coûte.

"Les marques de l’abandon"

"Les marques de l’abandon"

99,99 % des cochons d’Inde que j’accueille arrivent avec une alimentation désastreuse. Graines, aucun foin, pas de légumes… Leur santé en souffre, et mon cœur aussi. Rééquilibrer, réparer, c’est long et parfois impossible. Chaque regard triste, chaque corps fragilisé me rappelle leur passé marqué par l’indifférence. Ici, je fais tout pour leur offrir une nouvelle chance, mais ces blessures invisibles restent gravées.

"Le poids de l’amour au refuge"

"Le poids de l’amour au refuge"

Aujourd’hui, c’est la réception de 500 kg de nourriture et 350 kg de fruits et légumes. À chaque sac que je porte, je ressens le poids physique, mais surtout le poids de ma responsabilité. Tout ranger, organiser, vérifier que rien ne manque, c’est épuisant, mais c’est aussi ma façon de montrer à chaque petit pensionnaire qu’il compte. Cette logistique, ces efforts, ce n’est pas juste du travail, c’est une preuve d’amour. Parce qu’au refuge, on donne tout, même quand le corps fatigue.

"Le refuge, mon échappatoire"

"Le refuge, mon échappatoire"

Plus je passe de temps avec les animaux, mieux je me sens. Leur présence apaise mon esprit et élève mon moral, loin des complications humaines. Dans la vie personnelle comme au refuge, les humains me fatiguent souvent, avec leurs jugements, leurs attentes, leur négligence. Les animaux, eux, ne trichent pas. Avec eux, tout est vrai, simple, et profondément apaisant.

"Ce que m’apprend Andrew"

"Ce que m’apprend Andrew"

Quand je regarde Andrew, je ressens une immense tristesse mêlée de colère. Tristesse pour ces années volées, passées dans l’oubli. Colère contre cette indifférence qui brise des êtres si sensibles. Voir son corps affaibli, son regard vide, c’est un rappel cruel de l’impact des choix humains. Je me sens impuissante face à son passé, mais déterminée à lui offrir une chance de découvrir ce qu’il n’a jamais eu : l’amour, le respect, une vie digne.

"Et encore..."

"Et encore..."

Aujourd’hui, deux nouveaux abandons. "Séparation", "déménagement", toujours les mêmes excuses. Ces cochons d’Inde, achetés en avril, déjà abandonnés en novembre. Je suis fatiguée. Fatiguée de voir ces vies brisées pour des raisons si légères. Ils ne sont pas des objets qu’on jette quand la situation change. Leur détresse me bouleverse, et c’est moi qui dois porter le poids de ces décisions irresponsables. Parfois, j’ai envie de crier : réfléchissez avant d’adopter.

"Le temps des calendriers"

"Le temps des calendriers"

Les fêtes de fin d’année, c’est aussi le moment de créer les calendriers du sanctuaire. Une semaine entière à sélectionner les photos, les mettre en page et créer quelque chose de beau pour vous. C’est un travail supplémentaire, mais je le fais avec plaisir, car chaque calendrier vendu soutient nos petits protégés. Pourtant, ce n’est pas qu’un détail : c’est une semaine de plus à jongler entre créativité et responsabilités.

Quand l’abandon devient un tabou

Quand l’abandon devient un tabou

Certains abandonnent leur animal mais refusent qu’on utilise ce mot. Ils nous harcèlent pour qu’on l’enlève, comme si ça pouvait effacer la réalité. Pourtant, c’est bien un abandon. On prend leur animal, on le sauve, on assume leurs responsabilités, et il faudrait encore être conciliant et bienveillant ? Parfois, la patience a ses limites. On fait déjà tout pour ces animaux, mais appeler les choses par leur nom n’est pas négociable.

Quand la gratitude rencontre l’organisation

Quand la gratitude rencontre l’organisation

Pour nos donateurs, parrains et marraines, j’ai créé un créneau mensuel pour donner des nouvelles des filleuls. Une organisation rigoureuse pour que tout soit parfait. Mais certains ignorent ce cadre, réclament en dehors, et arrêtent leur parrainage si je ne réponds pas. Dois-je me plier en quatre pour satisfaire tout le monde ? À quel prix ? Je donne tout, mais parfois, ce n’est jamais assez.

Le poids des réponses répétées

Le poids des réponses répétées

Ce qui m’épuise le plus, ce n’est pas de gérer le refuge ou de prendre soin des cochons d’Inde. C’est de répéter encore et encore les mêmes choses. Sur les réseaux, en messages privés, par mail… Les réponses sont pourtant sous leurs yeux. Pourquoi les gens ne lisent plus ? Je passe un temps fou à répondre, même en faisant du copier-coller. Ce temps, je pourrais le consacrer aux petits du refuge. Mais non! Parfois, j’aimerais juste qu’on prenne le temps de lire.

Derrière l’objectif du refuge

Derrière l’objectif du refuge

Aujourd’hui, c’est séance photo pour donner des nouvelles des filleuls. Prendre des photos, c’est toujours un plaisir, mais le vrai travail commence après. Avec près de 5000 photos à trier chaque mois, cela devient une tâche énorme ! Deux jours, c’est ce qu’il me faut pour tout organiser.

La solitude des fêtes

La solitude des fêtes

Avoir un refuge, c’est faire des sacrifices. Noël et le Nouvel An, je les passe seule. Pas d’invitations, juste le silence et les souvenirs de fêtes qui n’ont jamais vraiment eu cette magie dont tout le monde parle. Mais j’ai appris à vivre avec. Alors, je crée cette magie pour eux, mes petits protégés. Chaque sourire qu’ils me renvoient en dégustant leur festin, chaque moment où je les vois heureux, c’est ma manière de donner un sens à ces jours où la solitude pèse.

Un festin de Noël pour nos petits protégés

Un festin de Noël pour nos petits protégés

Chaque année, je réfléchis à un repas festif unique pour mes cochons d’Inde. Une manière de leur offrir un vrai spectacle gustatif, créé avec soin et amour, en fonction des dons reçus. Ces festins sont bien plus qu’un simple repas : ils symbolisent la joie des fêtes, même pour eux. Voir leur enthousiasme et leur plaisir est ma plus belle récompense. Cette année encore, je vais imaginer quelque chose d’exceptionnel, parce qu’eux aussi méritent leur part de magie.

Noël s’invite au sanctuaire

Noël s’invite au sanctuaire

Malgré tout, même seule pour tout gérer, je trouve encore le temps et l’énergie pour décorer l’extérieur du sanctuaire. Actuellement, je travaille sur de grandes décorations de Noël. Fabriquer, créer, imaginer… c’est ma façon de m’évader, de mettre un peu de magie dans ce quotidien parfois lourd. Ces décos ne sont pas juste pour moi, elles illuminent le sanctuaire et apportent un peu de joie en cette période de fêtes. À découvrir très bientôt !

La colère d’une année trop lourde

La colère d’une année trop lourde

Cette année, il y a eu trop de décès après des abandons. Trop de petits êtres qui n’ont pas survécu à la négligence de ceux qui les ont laissés derrière. Je ressens une colère et une tristesse indescriptibles. Tout cela aurait pu être évité. Mais non, une fois abandonnés, ces gens s’en lavent les mains, et c’est moi qui ramasse les morceaux. Moi qui porte le poids de leurs choix. Moi qui pleure ces vies brisées. Et pourtant, je continue… parce que je n’ai pas le choix.

Le dimanche des abandons

Le dimanche des abandons

Dimanche, encore une demande d’abandon. Deux cochons d’Inde qu’on "ne veut plus". Ça me sidère. Comment peut-on si facilement se débarrasser de vies innocentes ? Je réponds, je prends en charge, mais l’usure est là. Ces petits n’ont rien demandé, et pourtant, ils paient le prix de l’irresponsabilité humaine. Chaque dimanche, je me demande : combien encore ?

Le dimanche connecté

Le dimanche connecté

Chaque dimanche, c’est la même routine : 6 heures consacrées à planifier les publications sur les réseaux sociaux. Photos, vidéos, textes… Je jongle entre créativité et stratégie pour donner de la visibilité au refuge. Ce travail de l’ombre est indispensable : il sensibilise, attire des parrains, et raconte les histoires de mes petits rescapés. Pourtant, c’est épuisant. Mais je sais que chaque like, chaque partage, peut changer une vie. Alors, je continue.

Le poids de l'impossible.

Le poids de l'impossible.

Aujourd’hui, je me sens vidée. Un petit est parti. Il est arrivé si maigre, si faible, malgré mes efforts, je n’ai pas pu le sauver. Je ressens une tristesse immense, mêlée à de la colère contre l’ignorance et l’indifférence. Chaque perte me rappelle pourquoi je fais tout ça, mais parfois, le poids est presque insupportable.

Un cri pour éveiller les consciences

Un cri pour éveiller les consciences

2024. Une année marquée par une montée insoutenable d'abandons. Chaque découverte d’un cochon d’Inde dans une poubelle est une gifle à l’humanité. Ces animaux, fragiles et innocents, sont devenus des victimes silencieuses de l’égoïsme et de l’ignorance. Je ne peux pas tout faire seule. Chaque jour, je lutte, je répare, je soigne. Mais combien d'autres restent dans l'ombre, laissés pour morts, invisibles aux yeux du monde ? Ces histoires ne sont pas des faits divers.

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